Voilà enfin des nouvelles « croustillantes »
à vous raconter un peu. Je m’attarde donc de nouveau sur mes touches de
clavier.
J’ai repassé un week-end à Kébo
Dalave, mais cette fois-ci sans Christine. Ce week-end a longtemps été repoussé
pour cause de funérailles chaque week-end... Mais il n’en a été que plus enthousiasmant.
Départ de Kpalimé samedi aprem’ après avoir hésiter pendant une heure en voyant
le ciel s’assombrir, je prends un zem (taxi-moto) et arrivés à Tove (à 3 km de
Kpalimé) il commence à pleuvoir des cordes ! On s’arrête donc dans un bar pour se mettre à l’abri en
attendant que la pluie cesse. Arrivée au village, je suis accueillie par Maman
Mathilde qui n’ose pas me laisser seule une seconde. Elle est donc venue dormir
avec moi dans la maison de Christine. Ce week-end là, il n’a fait beau que pour
le temps de la messe. Le samedi soir, j’ai tout de même accompagnée Mathilde à
la répétition de la chorale. C’était vraiment un beau moment : femmes et
hommes assis sur des rochers en face de l’ancienne église, chantant leur foi
avec quelques instruments sous un ciel étoilé, éclairés d’une petite lampe à
pétrole.
J’ai eu l’occasion d’assister à
un mariage togolais, néanmoins particulier selon les dires des amis. L’invitation
donnait rendez-vous à l’Eglise à 13h. A 12h, on commence à faire à manger. A
14h, Selom commence à s’habiller et à 14h40 on arrive enfin à l’Eglise. On se
rend compte que l’Eglise était loin d’être remplie (bien que grande) et les
gens présents chantaient des louages avec la chorale. Petit à petit l’Eglise se
remplie et à 15h15, le futur marié fait enfin son entrée tout en protocole :
marche très lente au son d’une musique calme, gants blancs, main sur la
poitrine et il se tourne successivement à droite et à gauche. La future mariée
le suit rapidement avec le même protocole en agitant son bouquet de fleurs
blanches artificielles et la cérémonie peut commencer. Celle-ci était en
français et en éwé. Les présentations commencent, les prêtres font leurs bénédictions,
les chants et prières se succèdent. Les discours des prêtres étaient assez
spéciaux, j’en retiendrais surtout les exemples de divorces (assez
décourageant), le fait de « goûter au paradis » le soir à 22heures
précises, que 50% des mariages finissent en divorce et le reste en infidélité,
que la femme doit être soumise à l’homme (mais celui-ci doit aimer sa femme) et
enfin que le mariage à 70 ans c’est mieux. Enfaite je retiendrais la bière
entre amis à la fin de la cérémonie !
Je viens de revenir d’un séjour
au Ghana où j’étais allée visiter mon « Oncle Raphaël ». Tout vous
raconter serait trop long, mais le Ghana c’est :
les formalités de visa
les taxis-voiture à 5 places
réellement et avec ceintures pour chacun
l’électricité dans les villages
les embouteillages à Accra et aux
alentours
la communauté d’expatriés
néerlandais
les contrôles perpétuels de
douane
les dos d’âne dans chaque village
les villages de pêcheurs
les forts d’esclavages
les plages et les cocotiers (et
les coup de soleil)
la climatisation, le rhume et les
maux de gorges
les voisins américains
les fast-food et la mal bouffe
les supermarchés
les escroqueries sur les tarifs
la vie chère (et encore plus pour
les « étrangers » blancs ou pas)
les ambassades à Accra
un anglais incompréhensible
les taxis individuels et les
tro-tros
les habits occidentaux partout (sauf
pour les touristes et les funérailles)
les cercueils en forme de
poisson, voiture, basket, bouteille de coca-cola…
les contrastes des bâtiments
modernes et les quartiers populaires
les panneaux indicateurs (ce qu’il
n’y a pratiquement pas au Togo)
les maisons repeintes aux
couleurs des réseaux téléphoniques
Voilà pour un aperçu de mes derniers périples.
Il ne me reste plus beaucoup de temps ici donc je vais essayer d'en profiter au maximum.
Bye bye see you soon in France ! :)