samedi 24 décembre 2011

Le Burkina Faso : un retour à mes sources africaines.

Une semaine passée (très très) vite au Faso, à manger des pastèques et boire des Brakina entre amis.
Un changement d’air qui m’a fait du bien. Il a fait froid et sec avec l’harmattan.
Un an et demi après ma première venue, il n’y a pas beaucoup de changement, seulement le climat.
J’ai l’impression que c’était hier que je les ai quittés. On s’est vraiment bien retrouvés.
Le Burkina c’est différent du Togo pourtant si proche.
Les rues de Ouaga c’est les scooters, les vélos, les taxis verts, les belles voitures et les RAV4, les ânes qui tirent des charrettes, des vaches et chèvres qui traversent la route, les illuminations de Noël, les femmes employées par la ville qui nettoient les rues très tôt le matin…
Ouaga c’est les routes en meilleur état,
c’est une meilleure organisation,
c’est les quartiers riches de Ouaga 2000 et Petit Paris,
c’est les maquis et la musique, (différente qu’au Togo)
c’est le paradis des bijoux,
c’est les pastèques et le bissap’,
c’est des brochettes de viande grillée (mouton, chèvre, bœuf, porc…),
c’est le tô, la sauce arachide et l’atiéké,
c’est les feuilletons mexicains avec Victorine et les pub de Noël,
c’est les « On dit quoi ? », les « c’est comment ? », les « dèh » en fin de phrase, les « c’est cul dèh », les « wallaï » ou  « waï », les « Tanti » et les « attention hein » de Cynthia…
c’est les Kinis et les amis,
c’est la bonne humeur !

J’ai pu retourner une journée à Doulougou, le village où j’étais restée durant 3 semaines en été 2010. C’est beaucoup moins vert qu’à la saison des pluies. Beaucoup d’arbres qu’on avait plantés, n’ont pas résisté sans entretien. Mais ça n’a pas vraiment changé. Le maquis, le marché, l’école, tout est presque comme avant. Le tag est toujours là et bien admiré par les visiteurs. Les classes sont toujours autant chargées mais les professeurs ont tous ou presque changé. J’ai pu remettre les photos promises  à un vieux chez qui on avait planté un manguier. Il en bien pris soin. Il a été touché de recevoir les photos et il se souvenait très bien de nous. Notre venue sous la pluie, pour lui apporter les habits, l’avait marquée.


Eté 2010
Décembre 2011



La traversée du Togo

Ca y est, vous avez de nouveau de la lecture.
Je resitue le contexte de mon périple à travers le Togo : j’avais l’intention de partir au Burkina Faso revoir des amis, début du mois de décembre. Il me fallait donc faire un visa à Lomé pour pouvoir y aller. C’est là que l’aventure commence.

Trouver du temps pour aller à Lomé,  faire les démarches pour le visa de l’Entente, dont je ne savais même pas si on me l’accorderait (il est difficile à obtenir, car peu avantageux pour les pays), bref essayer de programmer ça n’est pas évident. Chaque jour il y a un autre empêchement.

On a appris la visite du partenaire allemand en dernière minute. Après son départ, c’était la dernière chance (plus ou moins) pour partir au moins une semaine au Burkina.

L’allemand (qui s’appelle André) devait arriver le vendredi matin très tôt à l’aéroport. On est parti mercredi début d’après midi pour Lomé pour déposer le passeport directement et pouvoir le récupérer le lendemain. « Sauf que » (refrain habituel de l’Afrique) le taxi pour aller à Lomé s’est arrêté dans une petite ville pour attendre des clients et remplir son taxi (c'est-à-dire 6 personnes plus lui, le conducteur). Résultat on arrive trop tard au service des passeports qui ferme à 16h !!! On est obligé d’y retourner le lendemain matin. On paye 500 Cfa pour retirer les papiers à remplir et on paye le visa. Direction la foire internationale de Lomé : on y trouve de tout et n’importe quoi (un peu comme en France mais en pire). Une moitié de la foire est réservée à la bouffe, à la bière et aux sucreries. L’autre moitié, à l’artisanat africain (bizarrement pas trop togolais), aux habits, aux entreprises, aux écoles et à la médecine traditionnelle (qui traite toutes sortes de maladie comme la fièvre, la toux, les troubles de l’érection, les mycoses etc.).

On récupère l’allemand à l’aéroport le vendredi à 4h du mat’. Inutile de vous dire qu’on n’a pas beaucoup dormi. Et on file à Kpalimé après un bon café. On passe les quelques jours avec lui à parler du projet en allemand, en anglais, en français et surtout avec les mains… Un peu difficile de s’y retrouver mais on se fait comprendre et ça me permet de me remettre un peu à l’anglais.

André devait repartir le mardi matin à 5h. On avait donc prévu de partir dans la nuit de lundi, de le déposer à l’aéroport, d’aller récupérer mon passeport et d’aller acheter mon ticket de bus pour Ouagadougou (le rendez-vous étant à 14h). « Sauf que » ma carte bancaire est restée bloquée dans le distributeur lundi soir. Avec la fatigue, j’ai eu un coup de panique. Je devais donc restée à Kpalimé pour récupérer ma carte le lendemain matin à l’ouverture et rejoindre les autres à Lomé le plus vite possible. Mardi matin, carte débloquée sans soucis (problème de distributeur et non de carte : ouf !). Je trouve un taxi qui se rend à Lomé sans trop de difficultés. « Sauf que » au bout d’une heure de trajet, un pneu de la voiture crève et que la voiture n’a pas de pneu de secours. On attend par solidarité au chauffeur. Ca ne se fait pas trop ici de changer de voiture en cours de route. Finalement, j’arrive à Lomé seulement vers midi. A 16h je récupère mon visa de l’Entente (le visa de courtoisie doit aider à l’obtenir car un autre français n’a pas pu l’obtenir). Directement après, je file à la gare routière pour prendre le bus qui devait partir à 17h.

16h30 j’arrive là-bas, j’obtiens mon ticket. Soulagée ! Mais je n’ai rien prévu pour manger. J’achète donc des bananes pour patienter jusqu’à la prochaine escale. « Sauf que » à 17h, on se rend compte que le bus déjà chargé de tous les bagages n’est pas en assez bon état pour faire le voyage. On attend d’autres bus, ils en choisissent un, transfèrent tout les bagages, réalisent quelques réparations. En attendant, je me fais draguer et bouffer par les moustiques. On part vers minuit. On s’arrête encore pour prendre de l’essence (200 litres) et régler quelques problèmes de mécaniques. Rassurant… Mais j’étais épuisée donc je n’ai pas eu le temps de paniquer avant que le sommeil ne me rattrape. Le bus slalome entre les nids de poules, mais ça ne m’empêche pas de dormir. Une Mama malienne me prend sous son aile. J’étais assise à côté d’elle. Elle me nourrit, m’explique certaines choses, on discute un peu. La majorité des personnes étaient maliennes et musulmanes. On cumulait donc les pauses pipi et prières. Bref on était enfin parti. La route est très mauvaise donc il était prévu d’arriver le lendemain dans l’après-midi à Ouagadougou. Plus de 18 h de bus pour environ 900 km…

« Sauf que » arrivés un peu avant Kara, on est stoppé quelques temps par une manifestation étudiante. En attendant, on mange de la pastèque. A 18h, on atteint la frontière. Tout se passe bien, j’obtiens mes tampons sans problèmes et sans payer. On reprend la route après avoir manger.

L’arrivée à Ouaga est donc décalée dans la nuit. « Sauf qu’ »on est coincé à la douane burkinabè. On doit y passer la nuit… Les maliens sont habitués à ce genre de voyage. Ils sortent leurs nattes, leurs couvertures et leur thé sans râler. Moi, je m’imaginais passer encore une nuit dans le bus avec le froid, les ronflements et ça ne me réjouissait pas vraiment. Après la mauvaise nuit et les courbatures, on repart le matin pour arriver enfin à Ouaga à 11h !

J’y retrouve Victorine enceinte jusqu’au coup et les amis.

Durant cette traversée, chaque fois que j’ouvrais l’œil, je découvrais un tout autre paysage (forêt, cocotiers, savanes, mer, plaines, montagnes…). Le Togo est vraiment diversifié ! C’est la période où l’on met le feu aux champs, le paysage est brûlé c’est dommage. Surtout dans le nord où la végétation se fait plus rare.

Je vous souhaite à tous de très belles fêtes de fin d’année ! Je pense bien à vous !

lundi 12 décembre 2011

Le Togo, entre France et Allemagne


Il faut savoir qu’avant d’être une colonie française, le Togo était allemand. Et il en garde encore des traces : les bâtiments administratifs, les routes, les bières allemandes, les cimetières…

Il n’est pas rare d’entendre un togolais dire qu’il aurait préféré rester allemand. Les allemands ont en effet réalisé plus de choses pour le développement du pays, à les entendre.

Beaucoup d’élèves apprennent l’allemand à l’école.

Face au désintérêt grandissant de la France, les initiatives allemandes se multiplient (partenariat d’associations, réponses d’appel à projet, subventions…). (C’est ce que je constate à mon niveau.)

Il est dit ici que la France freine le développement économique du pays en privant le pays d’autres partenaires économiques pour exporter leurs produits.

On a accueilli ces derniers jours un tout nouveau partenaire allemand. J’étais un peu perdue entre l’allemand, l’anglais, le français et l’éwé, mais c’était vraiment très intéressant comme échange.

Ce partenaire nous propose de financer un gros projet de reboisement et de projets sociaux dans le cadre de la protection durable du climat et de l’environnement. C’est un grand tournant pour l’ONG, on va avoir beaucoup de travail et tant mieux !

Je l’aime bien cet allemand ! En plus, il a ramené des petits gâteaux de Noël ! :D



Sinon, une tante de certains membres de l’association que j’ai l’occasion de rencontrer deux-trois fois est décédée. J’ai pu assister à une partie des funérailles dans son village natal (que je connaissais déjà). Il y avait beaucoup de monde au village. Ici ceux ne sont pas les enfants de la personne décédée qui organisent les funérailles, ceux sont les cousins-cousines, les enfants du frère ainé de la défunte. Les femmes pleurent tout d’abord leur sœur (au sens large) puis il y a la veillée où l’on fête avec de la musique, des danses, des chants, des tamtams, des prières etc. Le lendemain, c’est la cérémonie à l’église, puis la cérémonie traditionnelle et enfin l’enterrement (auxquels je n’ai pas assisté par respect, beaucoup de femmes n’y ont pas assisté non plus). L’ambiance était spéciale, des pleurs puis des sourires, c’était émouvant. Un portrait de la tante était accroché sur un arbre au milieu de la cour de son ancienne maison. Les femmes avaient sorti les très, très, très grandes casseroles pour faire à manger à tout le monde.
Les femmes du village ont apporté du bois à la famille pour les aider à "compenser" son absence.



Sinon je suis allée chez la couturière pour me faire faire ma première robe en pagne.

L’allemand est aussi photographe, les photos sont à venir.

Sinon je pars mardi soir pour le Burkina Faso finalement, les imprévus de l’Afrique ;)

Donnez moi un peu de vos nouvelles !

samedi 3 décembre 2011

Nouveau village, nouvelles expériences : Togbolokope.

Nouveau village nommé Togbolokopé (à prononcer comme ça s’écrit) à une heure de moto environ de Kpalimé mais dépaysement garanti ! Ici (à Kpalimé), on dit que là-bas c’est le paradis mais que pour y arriver c’est l’enfer. En effet, le chemin est en très (très très …) mauvais état, une voiture ne peut pas y accéder et le chemin, ou plutôt le sentier est en sable… Mais arrivée au village, malgré le sable sur tout le corps, tu ressens vraiment une sensation de bien-être. Le village est fait de cases aux toits en paille et sans clôture autour des habitations. Le village est propre : aucun plastique visible (assez rare pour le mentionner). Pour planter le décor paradisiaque : du sable fin, des cocotiers, le soleil, un peu de vent et la bonne humeur des villageois. C'est un village de tisserins, ils confectionnent des pagnes typiques du Ghana qui se trouve juste à 10 km. Le soir, pas d’électricité, seul le ciel étoilé, la radio et le sodabi pour faire durer la soirée (qui commence à 18h).

Nouvelles expériences aussi comme manger du serpent (« c’est de la bonne viande ») ou se faire réveiller par les coqs à 2 heures du matin ou encore par les chasseurs la nuit.

Nouvelles rencontres et nouveaux étonnements. Les enfants demandent plus facilement au village un cadeau du blanc. Je n’avais pas encore été confrontée à cette situation et j’ai essayé, bien que mal, de démentir les idées sur-faites sur les blancs.

J’ai choisi ce village pour mettre en place une correspondance scolaire. J’ai donc rencontré le corps enseignant et j’ai assisté à un cours pour les CP1 et CP2. C’était très intéressant de voir comment on enseigne le français (langue officielle du pays) à des enfants qui parlent uniquement l’éwé depuis leur naissance.

Pourquoi ce passage dans ce village ? Il est temps que je vous explique un peu ce que je fais parce que, si si je travaille quand même ! Alors étant donné la fin de l’année qui approche, on fait le point sur les projets que l’ONG a mené essentiellement dans les villages, pour envisager un renouvellement ou non des projets pour l’année 2012 et pour effectuer le rapport annuel à remettre au Ministère du développement. Je suis donc allée dans ce village, accompagnée d’un animateur de l’ONG qui me traduisait l’éwé, pour questionner les villageois au sujet du projet et pouvoir constater par moi-même.

Ma mission étant remplie, je suis allée proposer mon « projet » de correspondance scolaire à l’école dont j’avais déjà rencontré le directeur. J’ai maintenant les lettres des élèves et instituteurs, espérons qu’elles arrivent à destination !

Je vais aller passer quelques jours à Lomé avant d’aller au Burkina Faso pour revoir des amis. J’aurais encore des choses à vous raconter surement.

En attendant mon retour, je vous souhaite une bonne préparation des fêtes et à bientôt.

mercredi 23 novembre 2011

Le mariage.

Non pas le mien.
Rassurez-vous,  je ne fais pas un article sur un blog pour vous annoncer mon futur mariage avec un beau togolais ! Vous serez informés en direct en temps voulu. (Blague !)

Je n’ai pas eu de demandes en mariage directement après une courte salutation comme au Burkina Faso (« Tu veux me marier ? »), mais les demandes en mariage camouflées (plus ou moins bien) ne se font pas rares.

Et non, ce n’est pas parce que je suis une fille géniale (humour) et qu’ils auraient pu le découvrir en un regard qui suscite ces demandes, non, il faut bien l’admettre, c’est ma couleur de peau qui parle avant moi et qui me « fait défaut » avec tous les préjugés qu’elle implique. Mais rassurez-vous,  je le vis plutôt bien !

Il y a les inconnus, dans la rue, qui te demandent de t’arrêter et de discuter un peu avec eux. Le moment où ils te demandent ton numéro arrive vite, juste après avoir demandé si tu étais française et ton prénom pour la forme. Tu remercies alors Dieu qu’un de tes amis passe par là et te sorte de cette situation.

Il y a aussi les mères des amis qui aimerait que tu maries leur fils (ou plutôt un de leurs fils, tu n’as qu’à choisir, il y a le choix) parce qu’elles te trouvent gentille (et blanche).

Et enfin, il y a les garçons que tu croises de temps en temps qui commencent à te « courtiser ». Oui oui, ici c’est un verbe qui s’emploie (et se pratique) beaucoup.

L’homme choisit pour le mariage une femme beaucoup plus jeune (environ 10 ans de différence d’âge) pour ne pas qu’elle paraisse  vieille avant lui. Puisque que l’homme apparaîtra vieux plus tard que la femme en comparant l’âge.

L’homme se marie plus tard que chez nous, de même que sa vie sexuelle qui commence plus tard aussi. Un homme de 40 ans encore célibataire ne pose pas de problème. Par contre avoir une petite copine à 20 ans est très mal vu.

L’homme peut choisir d’autres femmes par la suite. Oui, la polygamie reste d’actualité mais devient plus rare par manque d’argent. Néanmoins, elle reste bien ancrée dans la culture et s’affirme sous d’autres formes comme l’infidélité par exemple.

L’infidélité des hommes mariés est très courante, pour ne pas dire acceptée et normale. Ce n’est pas une raison pour un divorce. La femme est sensée garder sa dignité en restant tout de même à la maison. « Soit forte ma fille, c’est en restant que tu prouves à ton mari que tu l’aimes » est un exemple de phrase qu’une mère dira à sa fille trompée.

C’est les conditions de vie qui déterminent et mènent au mariage. Une fille en se mariant, va tout d’abord penser au fait de pouvoir manger tous les jours à sa faim en choisissant son mari (ou plutôt en l’acceptant). Ce n’est pas l’amour qui guidera au mariage. « L’amour ne te donnera pas à manger ».

Finalement, on pourrait penser que le mariage d’amour est un luxe réservé aux riches. Mais ceux-ci en profitent pour prendre plusieurs femmes…

Il ne reste plus que l’amour de Dieu et pour Dieu …

(Désolée pour les fautes d'orthographes ...)

samedi 19 novembre 2011

Un peu de nouvelles


Voilà un petit moment que je n’ai pas écrit… Je pensais que je n’avais rien de bien extraordinaire à vous faire partager ces derniers temps, c’est peut être déjà l’habitude qui s’installe, qui sait. Je n’en n’éprouvais pas trop le besoin non plus.

Mais j’ai décidé d’écrire un peu ce soir (en écoutant  Selah Sue comme si j’étais au concert avec mon petit frère) pour vous raconter mes derniers jours, ma vie de tous les jours enfaite.

Il était programmé que j’aille dans un autre village il y a deux semaines, mais les imprévus de l’Afrique ont repoussé ce programme pour une durée indéterminé. Il est possible que demain l’on décide d’y aller. L’organisation dans la désorganisation… ou l’inverse ?

Je devais faire le suivi du projet de développement du village et devais commencer la correspondance entre une classe togolaise et la classe française de Mme Dietrich. Et j’avoue que je suis assez impatiente de pouvoir m’y rendre.

Je parlais des imprévus : ici, respecter un programme à la lettre relève presque du miracle ! Les visites, la pluie (qui se fait plus rare en ce moment), la fatigue, les réunions (je reviendrai sur le point des réunions), un problème de connexion, …, sont autant d’ « excuses » pour modifier le programme et remettre à demain (ou plus tard).

Remettre à demain n’implique pas plus de problèmes que ça, de même pour les rendez-vous manqués. Il n’y a pas de conséquences majeures. Il n’est pas rare qu’on te dise qu’on se revoit dans l’après-midi et que finalement, on ne se revoit que deux jours plus tard. Personne n’est fâché, il faut juste apprendre à ne pas vivre en fonction des autres car eux-mêmes ne dépendent pas uniquement d’eux.

Les réunions, c’est ce qui a beaucoup rempli ma dernière semaine. Chaque jour, une réunion se rajoutait. On peut vous prévenir le matin même de la tenue de la réunion… si l’invitation n’a pas été distribuée la veille. J’abuse légèrement, mais j’ai déjà vécu cette situation. La ponctualité africaine se vérifie beaucoup dans ces situations : se présenter une heure en retard ne choquera personne. Des fois les organisateurs de la réunion ne sont même pas présents. Les réunions durent des heures, rythmées par différentes acclamations… Elles sont souvent clôturées par un « rafraîchissement » (entendez canettes de bière, de sucrerie type coca ou youki=jus de fruit chimique). Les réunions deviennent donc un véritable budget, même au désavantage de certaines actions …

Si je commence à vous parler du phénomène des associations, je risquerai d’y passer la nuit entre celles créées pour de mauvaises raisons et celles qui manquent cruellement de moyens d’actions. Ce n’est que des exemples, chacune à son histoire parmi les 250 (environ) associations de Kpalimé ! (Ville de 100 000 habitants environ). Et sur celles-ci, combien sont sérieuses et fonctionnent correctement? Je crois que j’ai eu de la chance…

Sinon pas de nouvelles photos d’enfants mignons, ni de coupures d’électricité !

Et je vais vous laisser, parce que ce soir c’est samedi soir ! Et samedi soir c’est…détente ! C’est les bières, la musique et les gens qui dansent autour des tables ! Bonne soirée à tous ! Et merci pour la fidélité.

samedi 5 novembre 2011

La vie au village

Cette semaine, je suis allée passer quelques jours dans un village perdu au milieu des montagnes sans électricité.

Ce petit séjour s'est organisé le matin même après avoir rencontrer la rédactrice du Petit Futé qui est actuellement au Togo pour rédiger l'édition 2012 du guide. L'organisation à l'africaine...

Nous sommes donc partis avec la rédactrice pour lui présenter le projet de tourisme responsable du village de Koudrza Gabi. Nous sommes d'abord passés chez les moines et les soeurs bénédictines, mais étant donné le jour particulier de la Toussaint, nous n'avons pas pu tout visiter.

Petite parenthèse sur le jour de la Toussaint ici : c'est un jour de prière, les gens se retrouvent le soir sur les tombes pour y déposer des bougies. Les cimetières sont situés en bord de route généralement à l'extérieur du village ( juste avant ou juste après). Ils sont abrités par des arbres spécifiques qui empèchent la pousse des herbes et qui embaument le lieu avec l'odeur des fleurs. Les tombes ne sont pas toutes "en dur", cela dépend des moyens de la famille. Souvent, ce n'est qu'un tas de terre délimité par deux arbres plantés à l'enterrement.


Arrivée au village en fin d'après midi, on est accueilli très chaleureusement par les villageois. J'y retrouve Kudzo, son fils Mathieu et Angel avec qui j'avais déjà passé quelques temps à Kpalimé.
Commence alors les nombreuses salutations, présentations et objet de notre visite.
Les salutations qu'on pourrait résumer en "Bonjour. Comment ça va? Bien merci et vous ? Ca va bien." prennent 5 minutes en éwé ! Sans exagérer.

Il y a un temps pour tout ici et surtout pour l'attente. Quant à moi, je me suis habituée mais je sentais bien l'impatience de la rédactrice de connaître l'endroit où elle allait pouvoir s'installer pour dormir.

Une fois la douche au seau au clair de lune et sous un ciel étoilé prise, on nous installe pour manger le fufu. C'est tellement bon ! Mais conseil, il faut éviter d'avoir les ongles longs pour manger avec les doigts. J'ai aussi eu l'occasion de goûter la viande d'agouti ( gros rongueur ), c'est assez tendre comme viande mais au goût relevé.

Les enfants sont venus danser et chanter au son des tambours. Dans tous les pays, les enfants chantent des chansons qui parlent des maris, c'est marrant.

La nuit, grande discussion avec Nida, une étudiante en sociologie à Lomé, sur le statut de la femme, le mariage etc. J'apprends vraiment beaucoup en parlant avec elle. C'est très enrichissant !

Le lendemain, randonnée programmée pour visiter le site de Siatufu ( une grotte et une cascadette ) puis rejoindre un autre village ( Yikpa ) où le projet de tourisme s'installe aussi. La randonnée fut sportive ! Le sentier n'était pas défriché, heureusement que le guide avait prévu sa machette. C'était vraiment une aventure comme dans la jungle. On a même pu entendre les cris des singes.
Les paysages étaient à couper le souffle !

Finalement l'annonce de la pluie nous a fait rentrer plus vite que prévu au village de Gabi pour y passer une dernière soirée.
Les saluations et les verres de Sodabi qui vont avec, se sont succédés jusqu'au soir. (Le sodabi est un alcool fort appelé aussi Togogin.) L'ambiance était au rendez-vous avec les danses traditionnelles des adultes sous l'arbre du village. Encore une très bonne soirée de passée.

Dans le village sans électricité, les habitants se couchent tôt. Nida me fesait remarquer que c'est aussi pour ça que les gens ont beaucoup d'enfants au village, il n'y a que "ça" à faire le soir... Par contre tout le monde est actif à 5 heures le matin. C'est un autre rythme de vie.

Ces quelques jours ont été très intéressant et enrichissant en rencontres, en paysages et en expériences. J'y retournerai, c'est sur !
En attendant je vous laisse vous imprégner de l'ambiance à travers les photos.

mercredi 26 octobre 2011

Le Togo c’est aussi une terre de contraste …

Le contraste entre blancs et noirs,

Entre mer et montagnes,
Entre goudron et pistes de terre rouge,
Entre forêt tropicale et champs de maïs,

Entre ville et village sans électricité,
Entre 4x4 Nissan et vélo,
Entre gouvernement et associations,
Entre thé et café,
Entre bâtiments administratifs, privés et les boutiques du marché,
Entre hommes et femmes,

Entre polygamie et infidélité des monogames,
Entre pluie et chaleur,
Entre écoles confessionnelles et éducation,

Entre nombre de lieu de culte et nombre d'école,
Entre messes du dimanche matin et sortie du samedi soir,
Entre ciel étoilé de la campagne et nuages de la ville,
Entre l’heure de rendez-vous et l’heure africaine,

Entre l'heure du couché le soir (20 h) et l'heure du levé le matin (5h),
Entre les posters de Jésus et les posters de foot ou de musique RnB,
Entre les pubs de préservatif et le fléau du sida,

Entre médecine traditionnelle et pomade qui soigne fièvre,toux,hémorroïde,... finalement tout et rien,
Entre économie sociale et corruption,
Entre uniforme pâle et tissus colorés,
Entre décharge et verdure,

Entre tourisme et aventure,
Entre néo-colonialisme et développement,

Entre chefferie et gendarmerie,
Entre hospitalité et pauvreté...

samedi 22 octobre 2011

Avexo Tubgbli. A vos souhaits.

Je m'habitue petit à petit à prononcer ces noms à rallonge des villages.

Cette semaine, j'ai donc passé deux jours dans l'un d'eux pour évaluer l'impact et le suivi des conseils que l'ONG, dans laquelle j'effectue mon stage, avait donné aux villageois pour développer leur communauté.

Ce village se situe à une trentaine de kilomètres de Kpalimé, perdu dans la forêt et les champs de maïs, sans électricité, la campagne quoi !
On y arrive après la traversée de 3 autres villages et de longues pistes de terre rouge à trois sur une moto à slalomer entre les trous.
On s'arrète dans le village précédent pour saluer la grand-mère d'un membre de l'ONG AVES-Togo. Cette vieille femme est époustouflante ! A plus de 80 ans, elle passe encore ses journées à égrainer le maïs avant qu'il ne soit amener au moulin pour en faire de la farine. Et tout ça avec le sourire !
C'est chez elle qu'on dormira le soir, à 3 km du village d'Avexo Tugbli.

Et c'est parti pour une marche d'une heure sur piste rouge à travers la forêt de tecks, palmiers, kapokiers géants, bananiers etc... Avec en arrière plan les montagnes. Simplement magnifique !

Dans le village, on part tout d'abord à la recherche du chef traditionnel. Après plusieurs indications, on nous guide finalement à lui et l'on peut s'entretenir avec lui. Le village est un peu particulier car les habitations sont très éparpillées et l'on peut marcher des fois 10 min au milieu de palmiers, cacaoyers, bananiers etc sans croiser personne.
On a pu tout de même croiser des bûcherons (pas de problème de réforestation massive ici), des enfants coupant des palmiers (pour faire le vin de palme, j'ai pu y goûter c'est ... particulier! On appelle ça le "tchouk" aussi), des femmes, des écoliers et des moustiques !!! ( Ils ont eu ma peau mais ça en vallait le coup !)

Au cour de ce petit séjour, j'ai pu observer un peu les écoliers de primaires. Il faut savoir qu'ici les classes de maternelle sont rares et encore plus dans les villages. Les enfants arrivent donc à l'école ( pour les plus chanceux ) au CP1 ne parlant généralement pas le français. Pourtant tous les cours sont en français ... Il y a donc deux classes de CP : CP1 et CP2, mais les élèves ne parlent souvent le français qu'à partir du CM1... Les enfants sont en uniforme souvent beige ou bleu. Ils rapportent le matin un peu de bois pour le professeur qui l'utilise à usage privé. Les enseignants sont souvent privilégiés. Ils inspirent encore au statut d'autorité et de respect.

Je vais essayer de vous raconter un peu l'ambiance de l'habitation dans laquelle j'ai dormi dans l'autre village. Une habitation ici, c'est le groupement de plusieurs petites maisons autour d'une cour. C'est souvent plusieurs membres d'une famille (surtout à la campagne). Dans cette cour, on y fait la cuisine, l'élevage de chèvres, poules, moutons etc, on y fait sècher toutes sortes de graines, on y travaille et on y rit. C'est aussi ses habitants, la grand-mère et son sourire, le bébé que j'ai fait pleurer parce qu'il a peur de ma couleur de peau, les écolières qui vendent leurs caramel à 25 francs, l'oncle qui fait la sieste sur la rembarde, les femmes qui préparent le fufu et les enfants qui jouent.

Je vous laisse profiter des photos...

samedi 15 octobre 2011

Les choses qui surprennent et qui font sourire...

Hier je suis allée acheter du Thé ( petite pensée pour Florence, mais il n'y a que le Lipton ici ), le garçon de la boutique ( qui devait avoir 15 ans ) m'a demandé combien de sachet je voulais ... Ca m'a fait sourire, mais j'ai acheté le paquet entier finalement, il était bien embêté car il ne connaissait pas le prix ...
C'est impressionant tous ce qu'il se vend à l'unité !
Par exemple, ils vendent les médicaments type doliprane à l'unité aussi, emballés dans des sachets 3 fois trop grand.
En parlant de médicaments, les pharmacies ont toutes de beaux bâtiments bizarrement...

Tout est emballé dans des sachets ici : le pain, les sauces, un oeuf, du riz en vrac, les courses, etc dès que tu achètes quelque chose enfaite.
Lorsque le garçon de la boutique a voulu mettre le paquet de thé dans un sachet, je lui ai dit que "ça va aller", que j'allais le mettre directement dans mon sac. Un "vieu" réflexe d' "écolo"français. Il m'a regardé bizarrement ...
Je ne vous explique pas le nombre de sachets plastiques qui trainent dans la rue...

Les déchets, ça aussi c'est surprenant : aucun système d'assainissement n'est mis en place par les "autorités" comme on dit ici, par l'Etat. Donc tout le monde se débarasse de ses déchets comme il le peut avec une facilité remarquable : on les lance simplement au-dessus du mur de la cour ou on les dépose dans la rue à la portée des chiens, poules, chèvres et bestioles en tout genre.

Un peu moins glamour, la poubelle des toilettes est enfaite une simple corbeille où l'on y dépose ses papiers ( le papier toilette n'existant pas, on utilise des feuilles de magazine ou de brouillon qui ne partent pas à la chasse d'eau au seau ... ). Refuge idéal des blattes la nuit ! Humm .... ^^ Et je peux vous dire qu'on économise du PQ !

Tout le protocole des salutations, ça aussi ça fait sourire ! Ca met beaaaaaucoup de temps ! " Et la famille ça va ? Les amis ? Les activités ? etc"

J'ai croisé une vieille voiture peugeot en ville : une ancienne voiture de gendarmerie ! Comme quoi tout se recycle !

La préparation du café, ça aussi c'est drole ! Papa rierait bien de moi. On a une bouilloir électrique dans laquelle on met directement la poudre de café ( locale quand même s'il vous plait ). Biensur ça déborde de partout. Puis on filtre juste avant de verser dans les tasses. Mais mon café ressemble plus souvent à du jus de chaussette qu'à du café noir... Du coup, on y met beaucoup de sucre.

La préparation des repas prend souvent des heures avec un seul four en terre cuite. On prépare d'abord la sauce ( toujours avec des oignons, beaucoup d'huile et souvent du "Maggi poulet") puis "la pâte" qui est le plat préféré des gens de Kpalimé. Les africains ont une résistance à la chaleur digne d'un cuisinier de 20 années d'ancienneté !
On garde toujours un peu du plat pour les invités de passage.
Les femmes et enfants mangent rarement à table avec les hommes. ( Pour ce qui est du repas je suis considérée comme un homme ;) ).
La vaisselle est en métal et les tasses en plastique.

Ici, on fait la vaisselle et la lessive avec le même produit "Gémo" normalement prévu que pour la lessive.
D'ailleurs je vous laisse, j'en ai une à étendre !

jeudi 13 octobre 2011

Mon quotidien à Kpalimé

Mon quotidien, c’est le réveil à 6h30 par les cris des enfants, les mots d’éwé, les chants des oiseaux et surtout les coqs !

Mon quotidien, c’est puiser l’eau au puits et aller se doucher au seau le matin à 7h.

Mon quotidien, c’est aller chercher le pain pour 200 francs cfa (environ 35 cts d’euros), puis boire du café et manger des tartines avec de la confiture (Maman, ton pot d’églantine à tenu une semaine et demi, Pauline tu as compris le message ?). Pour le petit dej’ le week-end, c’est omelette–oignons-tomates. (Il y a de l’oignon dans tous les plats ici !)

Mon quotidien, c’est aussi les « Bonne arrivée », les « Ca va aller », les « Tu as mangé quoi ? » et les « Bonsoir » à partir de midi.

Mon quotidien, c’est passer le balai dans ma chambre et ramasser la poussière avec une feuille de papier. C’est étendre ma lessive sur les fils tendus au dessus de mon lit.

Mon quotidien, c’est les coupures d’électricité, c’est des heures à faire la cuisine au four en terre cuite, c’est les siestes après manger, c’est la fraicheur de la pluie.

Mon quotidien, c’est aussi les rires de Mathieu, un enfant de 4 ans et ses « Yovo » (la blanche).

Mon quotidien, c’est les « Daghin » (grande sœur), c’est comme ça qu’on m’appelle à la maison.

Mon quotidien, c’est le Togo-gin à toute heure de la journée  (j’en prends une gorgée seulement pour ne pas vexer).

Mon quotidien, c’est les tours en moto et la visite des alentours.

Mon quotidien, c’est aussi le stage ! Oui oui je travaille… N’allez pas croire que je ne fais que vous écrire toute la journée ;)

dimanche 9 octobre 2011

Kpalimé


Kpalimé c’est la quatrième ville du Togo mais comparable à Mulhouse à peu près…

Kpalimé c’est la ville où je loge, où je vis, où j’me sens un peu déjà comme chez moi.

Kpalimé c’est la fraicheur et la verdure. (Région la plus agréable du pays apparemment, je vous confirmerai ça bientôt. Un tour du Togo sera bientôt organisé.)

Kpalimé c’est comme toutes les villes d’Afrique, c’est les odeurs d’essence et de poules, c’est les pubs coca et de bières, c’est les écoles religieuses, c’est les boutiques au bord de la route, c’est les nids de poules voir plus, c’est les cris des enfants qui t’appelle « Yovo » ( la blanche ), c’est les « Mutuelle de l’espoir », c’est les boutiques d’art et le centre artisanal, c’est les boîtes archi-bondées le samedi soir, c’est le marchandage, c’est les taxis et zémidjans, c’est prendre le temps de vivre…

Kpalimé c’est aussi ses alentours juste MAGNIFIQUE ! (oui oui je suis bien une Stahl !), c’est la montage (sommet max un peu plus de 900 mètres),  c’est sa forêt digne d’un dessin animé Tarzan ou le Roi Lion (ses tecks, manguiers, kapokiés, bananiers, café, cacao…), ses cascades magiques mieux qu’en photos, ses villages…

Kpalimé, c’est tellement de choses à voir ! J’en prends plein les yeux ! Je n’ai même pas trop le réflexe des photos et c’est un peu déplacé des fois donc excusez mon égoïsme mais j’essaie de m’imprégner au maximum de cet atmosphère.

samedi 8 octobre 2011

Parlons cuisine !


Alors pour mon premier soir au Togo, on m’a préparé le fufu ( à prononcé « foufou »), c’est une pâte à base d’ignames pilés. On mange le fufu avec de la sauce souvent à base de légumes (courgettes, tomates, aubergines, gombo…). Ca se mange avec les doigts et c’est tout un art de ne pas en mettre à côté !


J’ai  aussi mangé la pâte (c’est effectivement une pâte souvent à base de maïs), on la mange avec différentes sauces et avec les doigts.


J’ai pu goûter une salade d’avocat (Les avocats ici font le double voir le triple de ceux qu’on trouve en Europe et sont légèrement plus citronnés).


Il faut savoir que tout ce qui doit être cuit, est chauffé sur un four en terre cuite. C’est toute une technique.


J’ai mangé les omelettes avec oignons et tomates au petit dèj’.


Les bananes plantains avec de la mayonnaise, ce n’est  pas mauvais du tout !
Et le riz-sauce biensur !


Les femmes et les enfants mangent rarement avec les hommes. (Et ici je suis considérée comme un homme, à table en tout cas !) Les gens mangent quand ils ont faim, il n’y a pas vraiment d’heure même s’il y a tout de même trois repas par jour.


Le phénomène Sodabi ou TogoGin (alcool de palme) : on en prend en apéro et même à toute heure de la journée. Les Togolais en raffolent ! TogoGin parce que le vrai gin reste trop cher ici donc ils le font « maison ».


Pour les bières, il y a ici toute une variété et en « format adulte»  s’il vous plait, c'est-à-dire la bouteille de 66cl. Je crois que les alsaciens ont du souci à se faire quant à la décente des togolais. Ils rivalisent largement ! Et ce n’est pas de la bière coupée à l’eau : 6,2 ° en général ! Et en plus, ça nourrit ! (Inutile de dire que ma descente est plutôt restreinte et qu’il ne m’en faut pas beaucoup pour me faire tourner la tête ! L’entrainement en Alsace ne m’a pas suffit ! )


Finalement je vais prendre du poids ici ! A dans 15 kilos !

mercredi 5 octobre 2011

Traditions, Culture


Alors première confrontation à la différence de culture.


Il est de tradition ici de souhaiter la bienvenue (« Bonne arrivée », « Woezon ») mais de commencer les salutations et présentations réelles qu’une fois après que l’invité ou le nouveau venu ait pu boire un peu d’eau.


Dans mon cas, l’eau mit un petit temps à arriver, du coup les gens parlaient éwé entre eux me laissant un peu de côté. Un petit sentiment de solitude m’a envahie mais vite oublié après les présentations.


En tout cas il va falloir que j’apprenne vite les salutations en éwé et sa langue. L’éwé (à prononcer « évé ») est le dialecte le plus répandu dans la partie sud du Togo et c’est également la langue parlée par les membres d’AVES-Togo.

Premières Fois

Les dernières fois ne sont pas les plus importantes, les premières fois restent mémorables !

 

Voilà la première nuit togolaise passée, j’ai même eu froid !!! Y croyez-vous ?


Première bière ambrée taille adulte 65 cl, appelée Awooyo. (Pas mauvaise en plus !)


Première nuit à 18 heures. Il faut s’habituer au noir.


Première douche au seau sous les étoiles.


Première chanson «  Je suis dans la joie », petite pensée pour le Burkina.


Premier fufu (pâte d’igname servie avec une sauce tomate et oignons) qui rime avec premier repas à manger avec les doigts (inutile de dire que je m’en suis foutu partout).


Premiers coups de soleil. Et même pas de premières piqûres de moustiques pour l’instant.


Premières chips de banane.


Première pluie  (de 5 minutes max).


Premières rencontres et premières discussions foot.


Première coupure d’électricité.


Première rencontre avec une blatte.


Première gorgée de vin de palme (ou plutôt d'alcool à brûlé).


Premières parties d'awalé avec une petite fille parlant seulement éwé.(Quand on ne se souvient plus des règles, ça n'est pas évident).


Première fois à 3 sur un Zémidjan ( Taxi moto ).

Premier ananas ( tellement bon ! ).

Premier samedi soir en boîte ( les africains sont quand même super doué en danse ! ).

La magie des premières fois...

Lomé


Lomé, capitale du Togo.


Lomé et sa circulation : ses klaxons, ses slaloms en voiture pour éviter les nids de poules, les clignotants à la main, la quantité de mobylettes et les feux rouges qu’on ne respecte pas.


Lomé et ses pubs de bières, sur les écoles, pour les impôts ou pour les préservatifs goûts banane.


Lomé, la ville toujours active ( même à 4 heure du mat’, j’vais devoir me faire à l’idée d’oublier mes grasses mat’).


Lomé et sa plage de cocotiers, ses vagues dangereuses, ses mosaïques de coquillages et le sable brulant.


Lomé et sa propagande : grand portrait du Président Faure Gnassingbé et ses slogans.


Lomé, ville surprenante.






Fly Away


Je prends le temps de vous écrire pendant mon escale à Bruxelles, durant laquelle je dois attendre 3 heures, pour vous remercier sincèrement pour vos petits mots ! Ca fait chaud au cœur !


Voilà, terminé les listes :


valises pesées : check ;


aurevoirs check ;


dernière dégustation (avant longtemps) de pim’s (fondus) : check ; 


rencontre d’une autre blanche dans l’avion : check ;


sommeil rattrapé : pas encore…


Les dernières fois ne sont pas les plus importantes ; les premières fois restent mémorables !


Je vais donc essayer de profiter de chaque instant et de vous les faire partager au maximum !


Pour ce qui est de mon état d’esprit, je dois dire que je suis moins stressée que mes parents (vous allez me dire que ce n’est pas très difficile mais quand même ;) ). J’attends de voir, sans impatience exagérée, plutôt confiante et curieuse.


En attendant mon prochain article, je vous remercie tous encore et à bientôt !


Prenez soin de vous !

lundi 26 septembre 2011

J-7

Voilà, le départ se rapproche à grand pas !
Je crois que je ne réalise pas trop encore mais tout s'accélère pour cette dernière semaine ensoleillée en Alsace dont j'essaie de profiter au maximum.

Lundi prochain, à cette heure là je serais à Lomé, les pieds sur le sol togolais ( mais la tête encore dans les nuages je pense...). Il me faudra surement quelques heures pour attérir vraiment.
Ca sera le départ d'une nouvelle aventure de 9 mois (à priori). Je serais donc stagiaire au sein d'une ONG togolaise AVES-Togo (http://www.aves-togo.org/) qui réalise des projets principalement dans l'environnement. Je ne connais pas encore mon rôle exact, ça sera une découverte de plus.

Pour l'instant, mes seules préoccupations sont de revoir le plus de monde possible et de boucler ma valise...
Stréssée ? Moi ? Non. Ou alors celui de ne rien oublier !!!
Du coup je fais des listes, pleins de listes et des listes de listes ... Là c'est sûr, je tiens de Maman :)

Je retourne à mes listes et vous donnerai de mes nouvelles quand je serais bien arrivée !
Keep in touch !

NB : Je serais dans la petite ville de Kpalimé. A 1h30 de route au nord de Lomé et un peu plus au vert apparament :)

dimanche 4 septembre 2011

Bienvenue !

C'est en ce jour de pluie à Strasbourg que je me lance dans la création de ce blog qui me permettra de partager avec vous mes aventures, mes rencontres, mes découvertes et mes étonnements durant ce "petit" périple au Togo durant 9 mois.
J'aimerai vraiment que cet échange soit réciproque donc n'hésitez pas à réagir et me donner de vos nouvelles le plus souvent possible !
Je compte sur vous !

NB : Je n'ai pas beaucoup d'expériences en matière de blog hormis mon passage par l'adolescence et les blog créés uniquement pour se plaindre. Donc je vous prie de bien vouloir être indulgeants et de me signaler si je divague... Merci d'avance !