Ca y est, vous avez de nouveau de
la lecture.
Je resitue le contexte de mon
périple à travers le Togo : j’avais l’intention de partir au Burkina Faso
revoir des amis, début du mois de décembre. Il me fallait donc faire un visa à
Lomé pour pouvoir y aller. C’est là que l’aventure commence.
Trouver du temps pour aller à
Lomé, faire les démarches pour le visa
de l’Entente, dont je ne savais même pas si on me l’accorderait (il est
difficile à obtenir, car peu avantageux pour les pays), bref essayer de
programmer ça n’est pas évident. Chaque jour il y a un autre empêchement.
On a appris la visite du
partenaire allemand en dernière minute. Après son départ, c’était la dernière
chance (plus ou moins) pour partir au moins une semaine au Burkina.
L’allemand (qui s’appelle André)
devait arriver le vendredi matin très tôt à l’aéroport. On est parti mercredi
début d’après midi pour Lomé pour déposer le passeport directement et pouvoir
le récupérer le lendemain. « Sauf que » (refrain habituel de
l’Afrique) le taxi pour aller à Lomé s’est arrêté dans une petite ville pour
attendre des clients et remplir son taxi (c'est-à-dire 6 personnes plus lui, le
conducteur). Résultat on arrive trop tard au service des passeports qui ferme à
16h !!! On est obligé d’y retourner le lendemain matin. On paye 500 Cfa
pour retirer les papiers à remplir et on paye le visa. Direction la foire
internationale de Lomé : on y trouve de tout et n’importe quoi (un peu
comme en France mais en pire). Une moitié de la foire est réservée à la bouffe,
à la bière et aux sucreries. L’autre moitié, à l’artisanat africain
(bizarrement pas trop togolais), aux habits, aux entreprises, aux écoles et à
la médecine traditionnelle (qui traite toutes sortes de maladie comme la
fièvre, la toux, les troubles de l’érection, les mycoses etc.).
On récupère l’allemand à
l’aéroport le vendredi à 4h du mat’. Inutile de vous dire qu’on n’a pas
beaucoup dormi. Et on file à Kpalimé après un bon café. On passe les quelques
jours avec lui à parler du projet en allemand, en anglais, en français et
surtout avec les mains… Un peu difficile de s’y retrouver mais on se fait
comprendre et ça me permet de me remettre un peu à l’anglais.
André devait repartir le mardi
matin à 5h. On avait donc prévu de partir dans la nuit de lundi, de le déposer
à l’aéroport, d’aller récupérer mon passeport et d’aller acheter mon ticket de
bus pour Ouagadougou (le rendez-vous étant à 14h). « Sauf que » ma
carte bancaire est restée bloquée dans le distributeur lundi soir. Avec la
fatigue, j’ai eu un coup de panique. Je devais donc restée à Kpalimé pour
récupérer ma carte le lendemain matin à l’ouverture et rejoindre les autres à
Lomé le plus vite possible. Mardi matin, carte débloquée sans soucis (problème
de distributeur et non de carte : ouf !). Je trouve un taxi qui se
rend à Lomé sans trop de difficultés. « Sauf que » au bout d’une
heure de trajet, un pneu de la voiture crève et que la voiture n’a pas de pneu
de secours. On attend par solidarité au chauffeur. Ca ne se fait pas trop ici
de changer de voiture en cours de route. Finalement, j’arrive à Lomé seulement
vers midi. A 16h je récupère mon visa de l’Entente (le visa de courtoisie doit
aider à l’obtenir car un autre français n’a pas pu l’obtenir). Directement
après, je file à la gare routière pour prendre le bus qui devait partir à 17h.
16h30 j’arrive là-bas, j’obtiens
mon ticket. Soulagée ! Mais je n’ai rien prévu pour manger. J’achète donc
des bananes pour patienter jusqu’à la prochaine escale. « Sauf que » à
17h, on se rend compte que le bus déjà chargé de tous les bagages n’est pas en
assez bon état pour faire le voyage. On attend d’autres bus, ils en choisissent
un, transfèrent tout les bagages, réalisent quelques réparations. En attendant,
je me fais draguer et bouffer par les moustiques. On part vers minuit. On s’arrête
encore pour prendre de l’essence (200 litres) et régler quelques problèmes de
mécaniques. Rassurant… Mais j’étais épuisée donc je n’ai pas eu le temps de
paniquer avant que le sommeil ne me rattrape. Le bus slalome entre les nids de
poules, mais ça ne m’empêche pas de dormir. Une Mama malienne me prend sous son
aile. J’étais assise à côté d’elle. Elle me nourrit, m’explique certaines
choses, on discute un peu. La majorité des personnes étaient maliennes et musulmanes.
On cumulait donc les pauses pipi et prières. Bref on était enfin parti. La
route est très mauvaise donc il était prévu d’arriver le lendemain dans l’après-midi
à Ouagadougou. Plus de 18 h de bus pour environ 900 km…
« Sauf que » arrivés un
peu avant Kara, on est stoppé quelques temps par une manifestation étudiante. En
attendant, on mange de la pastèque. A 18h, on atteint la frontière. Tout se
passe bien, j’obtiens mes tampons sans problèmes et sans payer. On reprend la
route après avoir manger.
L’arrivée à Ouaga est donc décalée
dans la nuit. « Sauf qu’ »on est coincé à la douane burkinabè. On
doit y passer la nuit… Les maliens sont habitués à ce genre de voyage. Ils
sortent leurs nattes, leurs couvertures et leur thé sans râler. Moi, je m’imaginais
passer encore une nuit dans le bus avec le froid, les ronflements et ça ne me
réjouissait pas vraiment. Après la mauvaise nuit et les courbatures, on repart
le matin pour arriver enfin à Ouaga à 11h !
J’y retrouve Victorine enceinte
jusqu’au coup et les amis.
Durant cette traversée, chaque
fois que j’ouvrais l’œil, je découvrais un tout autre paysage (forêt,
cocotiers, savanes, mer, plaines, montagnes…). Le Togo est vraiment diversifié !
C’est la période où l’on met le feu aux champs, le paysage est brûlé c’est
dommage. Surtout dans le nord où la végétation se fait plus rare.
Je vous souhaite à tous de très
belles fêtes de fin d’année ! Je pense bien à vous !