samedi 22 octobre 2011

Avexo Tubgbli. A vos souhaits.

Je m'habitue petit à petit à prononcer ces noms à rallonge des villages.

Cette semaine, j'ai donc passé deux jours dans l'un d'eux pour évaluer l'impact et le suivi des conseils que l'ONG, dans laquelle j'effectue mon stage, avait donné aux villageois pour développer leur communauté.

Ce village se situe à une trentaine de kilomètres de Kpalimé, perdu dans la forêt et les champs de maïs, sans électricité, la campagne quoi !
On y arrive après la traversée de 3 autres villages et de longues pistes de terre rouge à trois sur une moto à slalomer entre les trous.
On s'arrète dans le village précédent pour saluer la grand-mère d'un membre de l'ONG AVES-Togo. Cette vieille femme est époustouflante ! A plus de 80 ans, elle passe encore ses journées à égrainer le maïs avant qu'il ne soit amener au moulin pour en faire de la farine. Et tout ça avec le sourire !
C'est chez elle qu'on dormira le soir, à 3 km du village d'Avexo Tugbli.

Et c'est parti pour une marche d'une heure sur piste rouge à travers la forêt de tecks, palmiers, kapokiers géants, bananiers etc... Avec en arrière plan les montagnes. Simplement magnifique !

Dans le village, on part tout d'abord à la recherche du chef traditionnel. Après plusieurs indications, on nous guide finalement à lui et l'on peut s'entretenir avec lui. Le village est un peu particulier car les habitations sont très éparpillées et l'on peut marcher des fois 10 min au milieu de palmiers, cacaoyers, bananiers etc sans croiser personne.
On a pu tout de même croiser des bûcherons (pas de problème de réforestation massive ici), des enfants coupant des palmiers (pour faire le vin de palme, j'ai pu y goûter c'est ... particulier! On appelle ça le "tchouk" aussi), des femmes, des écoliers et des moustiques !!! ( Ils ont eu ma peau mais ça en vallait le coup !)

Au cour de ce petit séjour, j'ai pu observer un peu les écoliers de primaires. Il faut savoir qu'ici les classes de maternelle sont rares et encore plus dans les villages. Les enfants arrivent donc à l'école ( pour les plus chanceux ) au CP1 ne parlant généralement pas le français. Pourtant tous les cours sont en français ... Il y a donc deux classes de CP : CP1 et CP2, mais les élèves ne parlent souvent le français qu'à partir du CM1... Les enfants sont en uniforme souvent beige ou bleu. Ils rapportent le matin un peu de bois pour le professeur qui l'utilise à usage privé. Les enseignants sont souvent privilégiés. Ils inspirent encore au statut d'autorité et de respect.

Je vais essayer de vous raconter un peu l'ambiance de l'habitation dans laquelle j'ai dormi dans l'autre village. Une habitation ici, c'est le groupement de plusieurs petites maisons autour d'une cour. C'est souvent plusieurs membres d'une famille (surtout à la campagne). Dans cette cour, on y fait la cuisine, l'élevage de chèvres, poules, moutons etc, on y fait sècher toutes sortes de graines, on y travaille et on y rit. C'est aussi ses habitants, la grand-mère et son sourire, le bébé que j'ai fait pleurer parce qu'il a peur de ma couleur de peau, les écolières qui vendent leurs caramel à 25 francs, l'oncle qui fait la sieste sur la rembarde, les femmes qui préparent le fufu et les enfants qui jouent.

Je vous laisse profiter des photos...

2 commentaires:

  1. C'est bien dit tout ça, mais là y a un peu beaucoup de choses en même temps, tellement qu'on a du mal à te suivre, entre les arbres, les villages, l'école et l'habitation...
    Tu nous raconteras un peu plus posément, stp? Merci
    Bisou
    Ta mère et ton vieu père ronchon qui a toujours quelque chose à redire au point d'être ch... mais on ne le refait pas aussi facilement (demande ta mère)

    RépondreSupprimer
  2. meme a distance ton ronchon de pere !!!!!
    j attend toujours avec plaisir les photos et les commentaires ...
    gros bisous
    thierry

    RépondreSupprimer